Quand allons-nous être dignes de la démocratie ?
Quand la démocratie fut imaginée, au quatrième siècle avant J.C, les citoyens avaient plus de pouvoir qu’aujourd’hui, seulement une partie de la population avait le droit à participer à l’organisation et à la vie publique, tous les Athéniens n’étaient pas considérés comme citoyens à part entière. Puis au fil de l’histoire le principe démocratique disparaît, pour être remplacé par le cadre de la politique médiévale, puis de la monarchie.
C’est la révolution Française qui réintroduit la démocratie représentative, l’abolition des privilèges, mais les citoyens sont moins investis que dans la démocratie Athénienne, ils n’exercent pas leurs droits.
Aujourd’hui notre démocratie nationale a des relents de monarchie, bien que la révolution ait aboli les privilèges, nos élus s’en approprient de nouveaux, les anciens présidents et premiers ministres, par exemple Valérie Giscard d’Estaing, nous coûterait 2,5 M€ par an, une somme sensiblement la même pour Nicolas Sarkozy, 89000 € pour les voitures de Fillon sans parler du reste.
Et cela dans une certaine indifférence, nous nous comportons toujours comme des faibles, des gueux des temps modernes, des gens sans considération, qui ne savent pas se faire respecter, allons- nous nous remettre en question, nous faire respecter retrouver notre dignité ?
Quand allons-nous faire respecter l’argent public ?
Les hommes sont-ils condamnés, à rester irresponsables, et avoir une confiance aveugle en cette démocratie archaïque, où ils sont abusés en permanence ?
Il faut se rendre à l'évidence, la démocratie n'est pas une évidence, elle n'existe, de fait, que par le courage et la détermination des citoyens à exercer leurs pouvoirs. Ce qui n’est pas les cas, par manque de courage, le citoyen s’en remet toujours à celui qui l’exploite.
C'est particulièrement vrai en Bretagne. Les Bretons sont, par nature légitimistes, dit-on. Conservateurs, légitimistes, pivots de la monarchie française lorsqu’elle fut acceptée et assimilée, pivots de la République française encore aujourd’hui, les Bretons et les Bretonnes ne semblent pas aimer ne chose qu’on les prenne pour de crétins et des crétines. Voir la réaction à l'apostrophe blessante du ministre Macron "elles sont illettrées...".
L'électeur choisi le meilleur ou le moins mauvais, c'est une histoire de fan club , de séduction, de fascination, le citoyen succombe toujours aux promesses démagogiques improbables, et il devra en subir la mauvaise gouvernance pendant 5 ans, sans parler des abus avec l'argent public.
Nous payons et allons payer très cher notre indolence, il ne servira à rien de jouer les indignés, ou de faire tourner en boucle sur internet des infos qui nous exaspèrent. Nous oublions que les promesses, c’est nous qui les payons, d’une façon ou d’une autre, ils ont voté des budgets déficitaires, nous nous retrouvons avec 44 Md€ d’intérêts tous les ans, et c’est nous qui devons faire des efforts, ils n’ont pas trouvé de solutions aux délocalisations, ils ont laissé la France se délabrer, avec la complicité de l’Europe. On s'étonne du nombre d'abstentions, mais après de nombreuses déconvenues, l'électeur est dans l'expectative il devient dubitatif.
40 % d’abstention aux dernières législatives, pourquoi voter pour des députés, alors que l’on clame et proclame que les lois sont décidées à 80% par l’Europe, quelle est la légitimité des députés ?
Nous devons nous faire respecter c'est la moindre des choses, cela demande un effort parfois, mais il est indispensable, de prouver que nous ne sommes plus dans la béatitude
Un jour, dans un excès d'exaspération de Gaulle a dit, que nous étions des veaux, il serait temps, de prouver le contraire, de ne plus nous comporter comme des veaux!
Nous sommes responsables de notre infortune.